L’agenda de février 2014 peut être téléchargé en cliquant ici.
En voici l’éditorial…
« En ce début d’année une manifestation en soutien de la société civile russe s’est déroulée à Bruxelles. Près de 200 personnes se sont mobilisées sur la place Schuman, dont vos fidèles militants des CHEFF.
En Ouganda, un citoyen belge et son compagnon kényan, installés à Kampala depuis plusieurs années, se sont fait arrêter dans la nuit du 26 au 27 janvier 2014. Motif ? Ils ont eu des «comportements sexuels contraires aux lois de nature ». En effet, l’homosexualité est condamnée très sévèrement en Ouganda. Le parlement ougandais avait même récemment soumis un projet de loi prévoyant la prison à perpétuité en cas de récidive. Le Président ougandais, Yoweri Museveni, a tout de même refusé de promulguer cette loi … mais pour des raisons éloquentes, parce qu’il considère que les personnes homosexuelles sont « malades » et qu’à ce titre elles ne méritent ni la mort, ni la prison à perpétuité. Le citoyen belge et son conjoint ont été libérés sous caution et seront jugés prochainement. Ils risquent la prison…
Ce fait divers circule dans les médias depuis moins d’une semaine, un événement qui fait du bruit car il concerne l’un de nos concitoyens. Mais ce n’est pas un fait isolé ! C’est la vie quotidienne des personnes homosexuelles, condamnées à vivre cachées, dans la peur, ou à subir des arrestations, condamnations, harcèlements, dans un grand nombre de pays d’Afrique. L’Ouganda n’est en effet pas le seul pays réprimant l’homosexualité, on peut citer, rien qu’en Afrique le Sénégal, le Burundi, le Sierra Leone, le Cameroun, etc.
Heureusement, la communauté internationale n’est pas restée insensible au sort de ces personnes qui ne peuvent s’épanouir dans leur vie affective, familiale et sociale au grand jour. C’est aujourd’hui en effet bien établi que les personnes homosexuelles originaires d’un pays qui, comme l’Ouganda, condamne effectivement l’homosexualité à des peines d’emprisonnement, peuvent prétendre au statut de réfugié et obtenir l’asile en Europe, comme l’a encore récemment confirmé la Cour de Justice de l’Union Européenne.
Réjouissons-nous, en Belgique, d’avoir la possibilité de nous promener, d’aller au cinéma, de prendre le métro tout en tenant la main de notre être aimé sans risquer de finir enfermés entre quatre murs. »
Fyriel S. et Boris D.
Membres du comité du CHE, pôle bruxellois des CHEFF