« Une France qui nivelle par le bas » : Quand le débat français sur l’égalité des droits en matière de mariage et d’adoption pour les LGBT s’immisce en Belgique.
Vous n’êtes sans doute pas passé à coté, ces dernières semaines, la France s’interroge sur le retard qu’elle a prise concernant les droits de ses LGBT. En raison des caractéristiques très « clivées » de l’opinion publique et politique française, ce débat prend la forme d’un « affrontement » entre une France conservatrice et catholique et une France progressiste et libérale. Les associations LGBT belges se sont plus d’une fois montrées solidaires avec les Français qui doivent affronter des discours parfois difficiles et outrageants envers leurs libertés individuelles et leur dignité humaine.
Ce Dimanche 13 janvier, les opposants à la réforme proposée par le gouvernement français se réunissent une nouvelle fois pour manifester contre le projet de Loi. Nos associations portent un regard d’incompréhension sur l’ampleur d’une telle initiative et se déclarent, une nouvelle fois, solidaires avec les français face à cette mobilisation.
Toutefois, une petite nouveauté vient « égayer » notre hiver bien morose : un collectif de Français de l’étranger a décidé de se joindre à la « contestation » et une manifestation, d’une ampleur qui nous est inconnue, est prévue à Bruxelles pour tout les opposants aux mariages homosexuels (source : le site du collectif Manif pour tous.).
Les CHEFF, en tant que Fédération des étudiants LGBTQI de Belgique francophone, sont interpelés par une telle initiative sur notre territoire ! La Belgique, un pays pionnier dans les droits LGBT, n’est pas et ne deviendra pas un Etat ou l’on remet en cause les droits humains durement acquis, qu’ils concernent ceux des minorités sexuelles ou autres. Nous ne souhaitons pas présumer de l’importance probablement anodine que prendra cette manifestation. Mais nous souhaitons souligner notre indignation, en tant que jeunes, qu’un tel débat rétrograde s’invite chez nous. Nous tenons à signifier, en nous joignant aux autres associations qui défendent les droits humains, que nous ne transigerons pas sur d’éventuels dérapages discriminatoires (en parole ou en acte) qui pourraient avoir lieu lors de ce rassemblement et sur l’étendue médiatique déplorable qu’ils pourraient prendre. Les CHEFF partiront toujours du principe que les Droits de l’homme, même acquis, sont des avancées qu’il faudra toujours défendre avec vigilance…
Pour les CHEFF,
Joey Dellatte, administrateur